Une commune qui soigne ses habitants

Aucun secteur ne s’appuie autant sur le travail humain que le secteur des soins de santé. Jour après jour, des milliers de personnes se donnent à fond pour soigner les patients. L’accessibilité aux soins de santé est un droit fondamental. Pourtant, de plus en plus de personnes sont obligées de postposer leur visite chez le médecin pour des raisons financières. Le nombre de maisons médicales est limité. Dans les hôpitaux, les listes d’attente sont souvent longues et beaucoup de tarifs sont trop élevés, ce qui renforce la médecine à deux vitesses. Nous voulons mieux pour Bruxelles et Forest.Les autorités communales doivent également agir au niveau de la prévention, notamment par l’investissement dans les activités physiques (voir le chapitre consacré au sport) et l’alimentation. Il est possible, au niveau local, de jouer un rôle pionnier dans la transition vers des systèmes alimentaires plus justes et écologiques. Cela contribue non seulement à améliorer la qualité de vie des résidents mais également à créer un modèle reproductible à plus grande échelle, favorisant une société plus juste et solidaire.

Ce que nous voulons

Un. Une maison médicale dans chaque quartier

  • Nous optons pour une maison médicale par quartier : des maisons médicales où on peut aller chez son médecin traitant sans argent, comme à Médecine pour le Peuple. Il existe actuellement six maisons médicales au forfait à Forest. Nous en faisons la promotion et les soutenons activement pour garantir un accès démocratique aux soins dans la commune.

Deux. Des hôpitaux accessibles et de bonne qualité, à commencer par les hôpitaux dépendants des communes bruxelloises

  • Pour les hôpitaux du réseau Iris Sud (dont l’hôpital Molière), nous supprimons toute forme de suppléments d’honoraires. Les médecins de ces hôpitaux doivent être conventionnés pour l’ensemble de leurs heures prestées (et non partiellement comme ça peut être le cas aujourd’hui). Ils devront adhérer à la convention médico-mutualiste et s’engager à respecter les honoraires de référence fixés dans la convention pour toutes leurs consultations. 
  • Nous limitons les montants importants que les patients devraient présenter pour des consultations ou des examens. Par le système du tiers payant, l’hôpital organise directement le paiement des médecins par les mutuelles.

Trois. Des centres de santé mentale en suffisance

  • Nous investissons dans les centres de santé mentale et visons l’annulation des listes d’attente pour des soins de psychothérapie accessibles.
  • Nous avons une approche qui décommunautarise les soins de santé mentale. Les soignants néerlandophones doivent pouvoir prendre en charge des patients francophones et vice versa.
  • Nous accordons une attention particulière aux personnes qui ont le plus de difficultés à consulter en psychothérapie, par exemple en impliquant des experts du vécu et médiateurs interculturels.
  • Nous élargissons les projets-pilotes entre maisons médicales et centres de santé mentale qui permettent à des psychologues de consulter ponctuellement dans les maisons médicales. Nous rendons cette collaboration structurelle. 

Quatre. Personne ne sera laissé de côté

  • Toujours dans une logique de renforcement de la première ligne, nous défendons l’intégration à moyen terme de tous les patients dans une même première ligne, quelle que soit leur situation de séjour ou sociale. 
  • Aujourd’hui, chaque CPAS applique sa propre politique d’accès aux soins pour ses bénéficiaires. Il faut une politique uniforme pour tous les CPAS de Bruxelles, en partant des meilleures pratiques. Pour garantir un accès effectif à la première ligne de soins, nous exigeons l’usage généralisé de la carte santé par tous les CPAS bruxellois. Via cette carte santé, le patient ne doit plus demander de réquisitoire ou l’autorisation du CPAS pour toutes les prestations et médicaments et il ne doit plus lui-même avancer les frais santé (qui sont pris en charge par le CPAS). 
  • La procédure d’aide médicale urgente (AMU) doit être simplifiée. Il faut harmoniser les procédures pour les usagers, les travailleurs sociaux et les prestataires de soins.

Cinq. Des services de soin proactifs et adaptés aux personnes LGBTQIA+

  • Nous informons davantage sur les lieux de dépistage rapide des infections sexuellement transmissibles (plannings familiaux ou maisons médicales).
  • L’information concernant la PrEP (traitement préventif contre le VIH) doit être distribuée aux travailleurs de la santé et au public.
  • Le service prévention de la commune doit participer activement aux campagnes d’information, de sensibilisation et de dépistage autour des infections touchant plus fortement les personnes LGBTQIA+.
  • La spécificité des séniors LGBTQIA+ doit être prise en compte, au niveau de l’accompagnement médico-social, des soins à domicile, mais aussi des soins en maisons de repos.

Six. Une alimentation saine

  • Nous créons des cantines de qualité dans les écoles et services communaux (crèches, home), avec de la nourriture saine, bio et bon marché.
  • Nous refusons les partenariats avec des multinationales comme Sodexo, comme c’est le cas actuellement au home du CPAS, et internalisons autant que possible les services de cuisine.
  • Nous voulons la poursuite et le développement du projet P.A.N.I.E.R.S, qui permet actuellement à une quinzaine de familles de bénéficier de paniers de légumes bio et locaux à prix réduits.
  • Nous organisons des banquets de quartier : des moments conviviaux à l’échelle d’un quartier proposant de la nourriture locale et de qualité afin de mettre en avant de bonnes pratiques culinaires, de créer du lien social et d’instaurer des moments de proximité et de démocratie locale.