Une commune mobile où chaque usager trouve sa place

Fermeture de rues sans concertation, suppression de places, augmentation des tarifs de stationnement… La majorité Ecolo-PS a frappé fort contre les automobilistes pendant ces six années. Pourtant, nos rues continuent d’être embouteillées et les émissions de gaz à effet de serre liées au transport n’ont pas diminué depuis 2005 à Forest. Il faut donc faire autrement et mieux. Remettre la ville en mouvement en s’assurant que tout le monde y trouve son compte : tel est le défi de la mobilité. D’abord, il faut commencer par réduire les besoins de déplacements par un aménagement intelligent de la ville. Des transports en commun performants doivent devenir la colonne vertébrale d’une mobilité durable, accompagnés par un développement des aménagements cyclistes et piétons. Nous voulons encourager les automobilistes à moins utiliser leur voiture en apportant des alternatives performantes et accessibles financièrement plutôt que de les faire payer sans offrir de solutions. De la sorte, la circulation à Forest sera plus fluide et l’air plus respirable. Nous voulons offrir des alternatives positives, comme mieux rentabiliser les parkings hors voiries, plutôt que de culpabiliser la population avec des mesures punitives ou des projets imposés sans concertation.

Ce que nous voulons

Un. Des solutions plutôt qu’une approche punitive

  • Nous nous opposons aux plans de mobilité imposés sans concertation. Nous changeons d'approche et impliquons les riverains et commerçants en tenant compte de leurs réalités.
  • Nous imposons un moratoire sur les suppressions de places sans alternative. Nous rentabilisons mieux les parkings hors voirie pour les riverains. Les parkings des entreprises doivent être mis gratuitement à disposition la nuit et les week-ends. Les parkings des bâtiments publics doivent être accessibles s’ils ne sont pas utilisés.
  • Le stationnement doit être pris en main par les pouvoirs publics : pas de parking privé géant dont le seul but est de réaliser du profit et qui attire toujours plus de voitures.
  • Nous plafonnons le prix de la carte de riverain à 15€, simplifions la carte visiteur et appliquons des tarifs de stationnement démocratiques : punir les gens financièrement ne résout pas les problèmes de mobilité. 
  • Nous maintenons une seule zone de stationnement dans toute la commune pour les personnes disposant d’une carte de riverain, à l’exception des zones commerçantes (rouges). 
  • Nous nous opposons à l’utilisation de la scan-car qui vise à contrôler abusivement les citoyens pour générer un maximum d’argent.

Deux. Des transports en commun performants comme colonne vertébrale

  • La commune doit plaider activement au niveau régional pour un développement ambitieux de la STIB, qui est l'outil le plus efficace pour le transport. Notamment pour les points suivants : la gratuité comme dans d’autres villes d’Europe ; le développement de plus de lignes interquartiers et entre communes sans devoir passer par le centre ; l’amélioration du réseau Noctis.
  • La commune doit exiger de la STIB une meilleure information lors des travaux dans la commune et appliquer un contrôle plus strict, comme dans le cas des travaux de la ligne 82/97.
  • La commune doit collaborer avec la SNCB pour augmenter l’offre de trains dans les gares de Forest-Est et Forest-Midi et faire pression pour accélérer la mise en fonction du RER.
  • Nous rendons les stations de la commune accessibles aux poussettes et aux personnes à mobilité réduite. 
  • Nous améliorons la circulation des trams et des bus en développant les sites propres. Nous créons des « voies vertes » pour les transports en commun.

Trois. Des voies sûres et dégagées pour les piétons et les vélos

  • Nous développons la mobilité douce. La commune doit participer à la création d’un réseau de pistes cyclables dans toute la Région, sécurisées comme à Copenhague.
  • Nous voulons plus de parkings sécurisés pour les vélos. Dans chaque quartier, il faut des parkings gratuits et couverts. La commune doit montrer l’exemple en développant des parkings vélo dans tous les bâtiments publics comme les logements sociaux. Les gares et la station Albert doivent disposer de parkings vélo sécurisés gratuits afin de favoriser l’intermodalité.
  • Nous aménageons les rues pour limiter au mieux la vitesse automobile. Nous repensons les carrefours et ronds-points dangereux pour assurer la sécurité de tous et la fluidité de la circulation. Là où les rues latérales croisent une piste cyclable, nous disposons des lignes de priorité et nous supprimerons les bordures.
  • Nous réduisons le nombre de trottinettes qui inondent Bruxelles. Nous voulons que la Région lance un marché public unique. À terme, nous voulons développer une gestion publique des trottinettes et vélos électriques et accessibles.
  • Nous nous employons à ce que le plan RER vélo, avec des autoroutes à vélo vers un maximum de communes, soit effectivement réalisé. 
  • Nous renforçons les campagnes de sensibilisation pour la sécurité des usagers et soutenons les initiatives citoyennes comme 1190/0.

Quatre. Utiliser la voiture de façon durable et partagée

  • Nous encourageons le covoiturage, notamment en développant des applications de mise en relation, en créant des « arrêts » de covoiturage.
  • Nous ferons pression pour supprimer les avantages fiscaux liés aux voitures de société et pour qu’ils soient convertis en augmentation de salaire.
  • Nous voulons créer au niveau régional « ZinAuto », un système public de voitures partagées basée sur le principe Villo, afin de rendre l’accès à une voiture plus démocratique en cas de besoin et d’en réduire le nombre en ville.
  • Nous voulons un service de taxis régional moins cher et complémentaire aux transports en commun, qui garantisse un salaire et des conditions de travail correctes en supprimant les intermédiaires privés. Pour ce service de taxis modernes, nous voulons développer une application unique et publique pour réserver son taxi.

Cinq. Une mobilité saine commence par un aménagement intelligent de la ville

  • Le déplacement le plus rapide et le plus durable est celui que l’on ne doit pas effectuer. C’est pourquoi nous devons travailler à ce que, dans chaque quartier, l’on puisse trouver une école, une crèche, des espaces verts et de loisirs.
  • Nous développons des services de proximité (poste, banques, magasins...) dans les quartiers pour éviter les longs déplacements.
  • Nous augmentons le nombre de distributeurs à Forest. 
  • Dans le développement des nouvelles zones d’habitat, comme le site de l’ancienne prison de Forest, nous incluons des services pour rendre ces quartiers les plus autonomes possibles.

Six. Donner à l’école la mission d’œuvrer pour l’intérêt général et pour une société réellement démocratique

  • L’objectif principal de l’école ne doit plus être de former la main-d’œuvre adaptée aux seules exigences du monde patronal. De même, l’entreprise n’a pas sa place à l’école.
  • L’objectif de l’école doit être l’émancipation sociale et l’épanouissement personnel de tous les jeunes. L’esprit critique, la solidarité, le travail en équipe, le débat démocratique, la culture et la santé doivent être au centre des enseignements. 
  • Nous voulons des écoles qui favorisent l’organisation par les élèves de « cercles engagés ». Des écoles où les jeunes apprennent à prendre part aux décisions. Des écoles qui ont les moyens de mener des projets citoyens et sensibilisent largement autour des enjeux sociétaux.