Une commune où les enfants réussissent à l’école

Après trois ans de campagne, le PTB Forest a obtenu la gratuité du matériel scolaire dans les écoles communales. Un premier pas important vers une gratuité totale de l’enseignement dans notre commune. Nous voulons aller plus loin.Comme les soins de santé ou le logement, l’enseignement est un droit fondamental, pas un privilège. C’est donc à la société de garantir un enseignement de qualité pour tout le monde. Ce n’est pas aux parents de stresser pour trouver des solutions pour leurs enfants. L’école doit être source de plaisir et de soif d’apprentissage. Pas un ennemi pour les enfants et les parents. L’école doit être le lieu où chaque enfant a une place garantie, où il s’épanouira pour devenir l’adulte de demain.Nous devons changer l’école en profondeur. À commencer par la gratuité réelle (matériel et garderies). Nous voulons des écoles de qualité dans chaque quartier. Des écoles où il fait bon vivre et apprendre. Des écoles « parents admis », où parents et élèves ont leur mot à dire en concertation avec le corps enseignant. Des écoles qui aident les élèves à comprendre le monde pour mieux le transformer.

Ce que nous voulons

Un. Rendre l’école gratuite

  • Nous rendons les garderies gratuites avant et après l’école, y compris le mercredi après-midi.
  • Nous voulons des repas sains et abordables dans les écoles pour tous les élèves. La cuisine saine peut faire partie des cours, favorisant aussi l’échange culturel.
  • Nous nous opposons à l’envoi d’huissiers chez les parents en difficultés de paiement. Nous avons fait voter une motion dans ce sens au Conseil communal, soutenue par tous les partis sauf MR et Défi.

Deux. Une place pour chaque élève

  • Nous avons besoin d’une vision de long terme plutôt que des plans d’urgence sous-financés qui poussent les écoles existantes à avoir des classes surchargées ou à travailler dans des préfabriqués.
  • Forest doit plaider pour qu’il y ait un plan ambitieux de construction et de rénovation des écoles au niveau de toute la région bruxelloise. Pas via des appels à projets, mais grâce à un plan contraignant pour toute la Région.
  • Nous améliorons le système d’inscription communal pour limiter le stress des parents, garantir la mixité sociale dans toutes les écoles et diminuer les temps de trajet.

Trois. Faire réussir les jeunes grâce à des classes plus petites et à plus d’encadrement

  • Nous augmentons l’effectif des équipes pédagogiques et éducatives afin de mieux encadrer les élèves. Avec des enseignants, mais aussi des logopèdes. Il faut remédier, de manière ciblée, aux difficultés des élèves dès qu’elles se présentent.
  • Nous voulons des classes plus petites, surtout au début de la scolarité : 15 élèves par classe pendant la maternelle et les 2 premières années du primaire, 20 élèves par classe ensuite.
  • Nous créons un « pool » d’enseignants remplaçants. C’est une mesure qui permettra d’éviter que les élèves perdent de nombreuses heures de cours. Et cela garantira une sécurité d’emploi avec une année complète de salaire pour les professeurs remplaçants qui n’ont pas encore de place fixe ni d’horaire complet.
  • Nous voulons une école inclusive. Des classes plus petites et l’engagement d’assistant.es de vie scolaire permettra de mieux intégrer et faire réussir les enfants à besoins spécifiques plutôt que de les orienter inadéquatement vers l’enseignement spécialisé.
  • Pour les enfants porteurs de handicaps lourds, les moyens de l’enseignement spécialisé seront renforcés et l’intégration sera privilégiée. 
  • Nous permettons que tous les enfants de maternelles puissent faire la sieste à l’école.

Quatre. Rendre les jeunes bruxellois bilingues

  • Nous généralisons l’immersion linguistique dans les écoles bruxelloises. La commune doit montrer l’exemple. Elle peut par exemple organiser l’échange de professeurs entre écoles francophones et néerlandophones. 
  • Nous préconisons la méthode EMILE : dès la 3e maternelle, les enfants suivent certains cours généraux dans l’autre langue, en plus des cours de langue étrangère qui continuent à être donnés de manière classique. Le nombre d’heures données en immersion augmente progressivement jusqu’à la fin du cursus.

Cinq. Élargir l’école, l’ouvrir sur le quartier et les familles

  • Nous ouvrons les bâtiments scolaires lorsqu’il n’y a pas cours : pour des activités culturelles et sportives en soirée, et le week-end. Nous voulons une école ouverte sur le quartier. 
  • Nous donnons aux écoles les moyens pour organiser des médiations entre les familles et les équipes éducatives en cas de conflits ou d’incompréhensions. 
  • Nous formons le personnel éducatif à l’inclusion d’un public socialement et culturellement divers.
  • Nous améliorons la communication avec les familles et le suivi des élèves par l’investissement dans les outils en ligne.
  • Nous incluons les parents dans les projets éducatifs et dans le processus consultatif et décisionnel de l’école. Nous encourageons la création et le développement de comités de parents.

Six. Donner à l’école la mission d’œuvrer pour l’intérêt général et pour une société réellement démocratique

  • L’objectif principal de l’école ne doit plus être de former la main-d’œuvre adaptée aux seules exigences du monde patronal. De même, l’entreprise n’a pas sa place à l’école.
  • L’objectif de l’école doit être l’émancipation sociale et l’épanouissement personnel de tous les jeunes. L’esprit critique, la solidarité, le travail en équipe, le débat démocratique, la culture et la santé doivent être au centre des enseignements. 
  • Nous voulons des écoles qui favorisent l’organisation par les élèves de « cercles engagés ». Des écoles où les jeunes apprennent à prendre part aux décisions. Des écoles qui ont les moyens de mener des projets citoyens et sensibilisent largement autour des enjeux sociétaux.