Une commune écologique

Une commune neutre en carbone est une sérieuse contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Les grandes villes sont en effet responsables de la moitié des émissions de gaz à effet de serre. L’air propre est aussi une question de santé publique. Que nos enfants tombent malades en respirant est tout simplement inacceptable. De plus en plus de recherches prouvent que les particules fines, les oxydes d’azote (les NOx) et autres particules nocives sont une menace pour la santé publique. Rien qu’à Bruxelles, 632 personnes meurent chaque année prématurément à cause des particules fines.Lutter contre le réchauffement climatique et améliorer la qualité de l’air exige une limitation massive des sources de pollution les plus importantes. Il s’agit de la circulation routière, du chauffage domestique et de l’industrie. Cela doit se faire en investissant dans des solutions sociales et collectives : production d’une énergie 100% verte, isolation des logements, mobilité axée sur les alternatives à la voiture, développement de suffisamment d’espaces verts, etc.Pour faire évoluer les mentalités vers l’écologie et le respect de la planète, nous ne choisissons pas de culpabiliser et de taxer les gens. Nous voulons réaliser ces défis ensemble. En choisissant la planification par les pouvoirs publics, nous voulons rendre accessible à chacun la transition écologique. Énergie verte moins chère, isolation abordable des logements, transports en commun fréquents et gratuits, développement des infrastructures cyclistes et piétonnes, voilà ce qui aidera chacun de nous de manière positive.

Ce que nous voulons

Un. Miser sur les économies d’énergie et l’économie circulaire

  • Nous mettons en place un vaste plan d’isolation des logements avec un système de tiers payant pour les particuliers. Pour cela, nous créons une société intercommunale d’isolation et de rénovation des logements et utilisons la régie foncière.
  • Nous voulons un plan d’investissements dans les bâtiments communaux pour consommer moins d’énergie : isolation, récupération de la chaleur, etc.
  • Nous améliorons le tri des déchets dans la commune.
  • Nous développons l’économie circulaire, les repair cafés, le seconde-main, la production agricole locale.

Deux. Une mobilité amie du climat

  • Nous développons la mobilité douce. La commune doit participer à la création d’un réseau de 300 km de pistes cyclables sécurisées dans toute la Région comme à Copenhague. Nous confions le système de vélos partagés Villo à la communauté et le réformons sur le modèle de Copenhague où on emprunte un vélo comme on emprunte un caddie : on y met une pièce et on part. Nous élargissons l’offre de vélos électriques. Nous investissons dans des cours de cyclisme dans la commune, dans le quartier et à l’école. Nous développons des parkings vélos sécurisés et gratuits, en priorité dans tous les bâtiments publics.
  • Nous redéveloppons les services de proximité (distributeurs, administration communale, magasins...) dans les quartiers pour limiter les déplacements.
  • Nous plaidons pour la gratuité des transports en commun pour toute la Région comme dans d’autres villes d’Europe pour inciter les usagers à moins utiliser la voiture.
  • Nous voulons une transition vers les transports en commun. Nous plaidons pour un plan de mobilité métropolitain : avec des abonnements MTB pour tous afin d’emprunter tous les réseaux de transport (SNCB, TEC, De Lijn, STIB), le développement de la STIB, du RER, un système Villo 100 % public, un système de voitures partagées 100 % public, le tout dans une carte MOBIB intégrée. 
  • Les véhicules de la commune doivent continuer leur migration vers des alternatives moins polluantes.
  • Nous organisons plus de dimanches ou de week-ends sans voiture. Nous favorisons la création de rues réservées aux jeux si les habitants d'un quartier en font la demande.

Trois. Une production d’énergie 100 % verte

  • Nous développons la production d’énergie verte par un plan d’installation de panneaux solaires et photovoltaïques : la commune doit équiper tous ses bâtiments de panneaux solaires et photovoltaïques.
  • Nous plaidons pour développer un plan d’implantation de panneaux solaires et photovoltaïques avec le système du tiers payant pour les particuliers et les petites entreprises. Nous en imposons l'installation sur les grands magasins et grosses industries à leurs frais.
  • Nous mettons sur pied une société publique de production et de distribution de l’énergie verte.
  • Le conseil d’administration de cette société doit être constitué d’au moins un tiers de citoyens élus par les usagers et d’un tiers de travailleurs de la société. Ses rapports seront publics et les assemblées pourront être suivies.
  • Pour pallier les pics et chutes de production d’énergie renouvelable, nous investissons dans des installations de conversion de l’énergie en hydrogène.
  • Nous développons des réseaux de chauffage urbain. Là où c’est possible, nous utilisons la chaleur excédentaire produite par les industries et les bureaux pour l’acheminer vers les logements et développer les systèmes de cogénération dans les nouveaux quartiers.

Quatre. Une commune à la mesure du climat

  • Nous continuons de développer des espaces verts et des plans d’eau qui pourront absorber les fortes pluies. Les arbres et les espaces verts sont soignés.
  • Nous défendons la protection intégrale du Marais Wiels. Nous y développons des projets axés sur la protection de la biodiversité, l’environnement et les activités en plein air, en partenariat avec le comité de quartier, les habitants et les écoles alentour.
  • Nous végétalisons les rues en encourageant les pieds d'arbre, les plantes grimpantes et les jardins de trottoirs et en verdurisant les places publiques sans entraver l’accès des personnes à mobilité réduite. Nous misons sur l’aménagement de toits verts et d’agriculture urbaine sur les toits et les balcons.
  • Nous prévoyons de baisser les loyers pour que les familles ne soient plus obligées de quitter Bruxelles. Garder les familles dans nos communes c’est épargner des déplacements de navetteurs.

Cinq. Mesurer fait prendre conscience

  • Grâce à des stations de mesure qui fonctionnent bien, conformes aux normes plus strictes de l’OMS, nous voulons mieux informer les Forestois et les sensibiliser à la mauvaise qualité de l’air.
  • La commune doit s’engager à mesurer la qualité de l’air au moins une fois par an dans et autour des écoles.
  • Nous fournissons des informations sur la qualité de l’air en temps réel aux habitants et aux voyageurs grâce à des écrans digitaux dans des lieux publics tels que gares et stations de métro, aux arrêts de trams et de bus, le long des routes et par des applications pour smartphone. Plus il y a de gens sensibilisés, plus il y a de pression pour un vrai changement dans la politique de mobilité. 

Six. Protéger les écoles

  • Nous mesurons la qualité de l’air dans les écoles. La ventilation des écoles ne peut plus laisser entrer l’air de la rue. La ventilation est programmée pour renouveler l’air de l’école pendant la nuit.
  • Là où c’est possible, nous organisons des rues scolaires ou bien nous détournons la circulation pendant les heures d’entrée et de sortie des classes.
  • Nous élaborons avec chaque école un plan de mobilité scolaire pour pousser les familles à venir à pied, à vélo ou avec les transports publics.
  • Nous engageons des « guides de rangs » et des « guides cyclistes » qui accompagnent des groupes d’enfants à pied ou à vélo sur le chemin de l’école.